Implant mammaire : silicone ou sérum physiologique ?

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Coupe schématique d'un implant mamaire

Toute opération de chirurgie esthétique mammaire comporte un risque. Le temps et l'expérience nous permettent aujourd'hui d'avoir un regard éclairé sur certaines techniques telles que les implants mammaires en silicone ou au sérum physiologique. Toutefois, de nouvelles technologies ont récemment fait leur apparition, notamment dans le domaine de l'augmentation mammaire.

Objectifs des implants mammaires

L'augmentation mammaire se justifie dans plusieurs cas :

  • l'aplasie mammaire : absence de seins ;
  • l'hypoplasie mammaire : seins très petits ;
  • l'asymétrie mammaire : seins qui ont une taille différente ;
  • la ptôse mammaire : seins qui tombent.

Pour régler ces divers problèmes, plusieurs techniques existent :

  • les implants mammaires ou prothèses mammaires :
    • à base de silicone (pour 90 % des implants),
    • à base de sérum physiologique ;
  • les injections ;
    • à base de graisse (lipofilling) ; cette technique est associée à une liposuccion,
    • à base d'acide hyaluronique : toutefois ce type d'injection lancé en 2008 en France a été suspendu en 2011 par l'AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, devenue en 2012 Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ou ANSM).

Implant mammaire en silicone : le plus esthétique

L'implant mammaire à base de gel de silicone est la prothèse la plus utilisée.

  • Il offre une texture très naturelle et agréable au toucher.
  • L'implant mammaire en silicone n'est à l'origine d'aucune affection maligne, ni maladie auto-immune (cancers du sein, maladies auto-immunes ou rhumatologiques).
  • Il n'a pas d'effet négatif sur la grossesse et l'allaitement. Les enfants ainsi nourris au sein ne courent aucun danger.
  • Sa longévité peut s'étendre de 12 à 15 ans.

Cependant, les implants en silicone présentent quelques inconvénients :

  • Leur prix est légèrement plus haut que pour des implants à base de sérum physiologique.
  • Un suivi médical annuel est indispensable pour s'assurer qu'il n'y a aucune fuite (un tiers d'entre elles surviennent au cours des 5 premières années).
  • Malgré l'innocuité du silicone en termes d'infections, une rupture ou une fuite de la prothèse en silicone forme de petites boules, qu'il faut faire enlever par le chirurgien pour éviter toute complication.

Implant mammaire en sérum physiologique : mini cicatrices

Les implants mammaires en sérum physiologique (eau salée) sont utilisés depuis 30 ans et donnent de très bons résultats.

  • Le sérum physiologique ne nuit pas l'organisme.
  • Les petites cicatrices : la prothèse est souvent placée dégonflée derrière la glande mammaire. Elle n'est remplie de sérum physiologique que dans un second temps ; les incisions sont donc plus petites que pour des implants en silicone.
  • L'harmonie des volumes : la prothèse est remplie après avoir été implantée. Il est plus facile pour le chirurgien d'en équilibrer les volumes.
  • Le tarif est généralement plus bas que pour des implants en silicone.

Toutefois, les implants mammaires en sérum physiologique sont de moins en moins utilisés car ils présentent certains inconvénients par rapport au silicone :

  • Le toucher peut sembler moins naturel.
  • Les poches peuvent se dégonfler, contrairement aux prothèses en silicone.
  • De petites vagues inesthétiques peuvent apparaître sous la peau des seins à cause de l'eau contenue dans la prothèse. Cela arrive en particulier chez les femmes maigres ou qui ont la peau fine.
  • Sa longévité maximale est de 10 ans, après quoi la question de son remplacement doit se poser.

Augmentation mammaire par injections

Augmenter sa poitrine sans implanter de corps étranger est désormais possible grâce aux injections. Celles-ci permettent de réaliser de légères augmentations mammaires.

Cette technique est indiquée dans les cas suivants :

  • l'hypotrophie mammaire (seins trop petits) ;
  • l'asymétrie mammaire ;
  • après une augmentation mammaire par implants pour atténuer les contours de la prothèse (particulièrement chez les femmes très minces avec une peau fine).

Les injections à base de graisse reprennent le principe du lipofilling.

  • On prélève de la graisse sur une zone du corps présentant un excès graisseux (liposuccion).
  • Cette graisse est traitée, purifiée puis réinjectée dans la région mammaire.
  • Les risques de rejet sont moindres.

À noter : comme pour toute opération de chirurgie esthétique, un bilan médical complet doit être réalisé avant l'intervention et un suivi rigoureux post-opératoire est indispensable.

Parallèlement, une nouvelle technique d'augmentation mammaire par injection a vu le jour en 2008 : les injections d'acide hyaluronique :

  • l'incision est minuscule et quasi invisible ;
  • l'intervention se fait en cabinet, sous anesthésie locale et dure 1 heure ;
  • 48 heures de repos suffisent.

Toutefois ce type d'injection a été suspendu en 2011 en France par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)..

Si les implants ont été source de scandales (PIP responsable de certains lymphomes), les injections ne sont pas non plus sans risques. Il est indispensable de bien s'informer sur les risques et complications inhérents à chaque type d'intervention.

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