La liposuccion n'est pas qu'une affaire de femmes. Bien au contraire, de plus en plus d'hommes y ont recours. Toutefois, si les amas graisseux ont plutôt tendance à se localiser sur les hanches et les fesses chez la gente féminine, la lipoaspiration chez l'homme est davantage pratiquée sur l'abdomen, le dos ou le cou.
Caractéristiques de la lipoaspiration chez l'homme
Les morphologies féminines et masculines divergent sur de nombreux points, notamment sur la localisation des graisses et leur stockage.
Propriétés du tissu adipeux chez l'homme
Les hommes souffrent moins de la cellulite que les femmes. Pourtant, leur embonpoint est bien présent. De plus, le stockage des graisses est plutôt localisé sur les membres supérieurs, au lieu des membres inférieurs chez la femme. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène :
- Chez l'homme, les adipocytes sont localisés en priorité sur les épaules, la nuque, le cou, l'abdomen.
- Par nature, la femme stocke davantage les graisses que l'homme, car son organisme prévoit l'énergie suffisante à la grossesse et à l'allaitement. Ainsi, la graisse représente environ 25 % de la masse corporelle des femmes, contre 15 % chez les hommes.
- Les fluctuations hormonales, typiquement féminines, provoquent souvent un déséquilibre dans l'élimination des graisses et des toxines, cause des amas graisseux.
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Zones traitées par lipoaspiration chez l'homme
Il est évident que toutes les parties du corps possédant suffisamment de tissu adipeux peuvent être traitées par liposuccion chez les deux sexes. Toutefois, on constate que les hommes pratiquent davantage :
- la liposuccion de la poitrine (l'intervention prend alors le nom d'adipomastie) ;
- la lipoaspiration du ventre ;
- la liposuccion des poignées d'amour ;
- la liposuccion du double menton ;
- le cou et la nuque.
Ces diverses interventions se déroulent de la même manière chez l'homme et chez la femme. Les contre-indications à la liposuccion et les risques sont également les mêmes.
Lipoaspiration chez l'homme : le problème du ventre
Chez l'homme, l'abdomen est la principale région touchée par les surcharges graisseuses et donc la première zone de liposuccion. En effet, rares sont les hommes qui ne prennent pas de ventre en même temps que de l'âge. Plusieurs causes peuvent être à l'origine du « gros ventre » :
- un excès de graisse sous-cutanée (entre la peau et les muscles) ;
- un excès de graisse « intestinale » ou « viscérale » (à l'intérieur du ventre, en profondeur) ;
- un excès de peau ;
- un relâchement des muscles abdominaux.
Or, seuls les surcharges graisseuses sous-cutanées et les excès de peau peuvent être traités par la lipoaspiration. La graisse viscérale disparaît seulement grâce au sport et à une alimentation saine. Quant au relâchement musculaire, bien que la musculation abdominale soit la solution conseillée, il est possible de pratiquer une abdominoplastie.
La lipoaspiration du ventre ne peut donc répondre à tous les problèmes. L'avis d'un médecin et un bilan médical complet permettent de déterminer les solutions à envisager.
L'adipomastie et la gynécomastie
La nature est injuste, c'est un fait : alors que de nombreuses femmes se plaignent d'avoir une trop petite poitrine, certains hommes souffrent d'avoir de trop gros seins ! Deux phénomènes peuvent causer cela :
- une hypertrophie graisseuse (adipomastie) : excès de graisse qui se traite par liposuccion ;
- une hypertrophie glandulaire (gynécomastie) : développement excessif de la glande mammaire qui se traite par mastectomie. Elle est souvent associée à une adipomastie.
Un bilan médical et une mammographie permettent de définir de quelle pathologie il s'agit.
Adipomastie
Il arrive effectivement que certains sujets masculins développent un amas graisseux au niveau de la poitrine, au-dessus des muscles pectoraux. Cette surcharge graisseuse se différencie d'une hypertrophie glandulaire par sa consistance molle et l'absence de noyau dur derrière l'aréole.
Ce phénomène est généralement causé par une surcharge pondérale actuelle ou ancienne. La graisse contenue dans cette zone étant très difficile à déloger, même en musclant les pectoraux, certains corps d'athlètes peuvent être dotés de ces surplus graisseux.
La liposuccion est la seule solution pour éliminer définitivement ces amas graisseux :
- L'intervention consiste à pratiquer deux micro-incisions de 3 à 4 mm, afin d'y introduire de fines canules en mousse reliées à un système d'aspiration. La quantité de graisse aspirée varie d'un patient à l'autre, pouvant aller jusqu'à 1 litre.
- L'intervention dure environ entre 30 minutes et 1 heure, se fait généralement sous anesthésie locale (avec ou sans sédation). L'hospitalisation se fait en ambulatoire.
- Un vêtement compressif doit être porté pendant plusieurs semaines. Les résultats sont visibles dès 3 mois mais l'aspect définitif des cicatrices n'apparaît qu'au bout de 12 mois. Un suivi est obligatoire tout au long de cette période.
Gynécomastie
À la différence de l'adipomastie, la gynécomastie n'est pas une surcharge graisseuse mais une augmentation de la taille des glandes mammaires. Ce phénomène n'est pas forcément symétrique et peut se former d'un seul côté de la poitrine.
La gynécomastie peut être congénitale ou se développer au cours des années. Cela dépend essentiellement de son origine. Les principales causes connues sont :
- un dérèglement hormonal ;
- un trouble endocrinien ;
- un cancer ou autre maladie ayant une influence sur la testostérone ;
- une anomalie hépatique ;
- la prise de certains médicaments ou de certains stupéfiants.
Un bilan de santé permet, dans la plupart des cas, de trouver la cause et de corriger ce dérèglement sans passer par la chirurgie. Toutefois, si aucune cause n'a été trouvée, il est possible de réaliser une ablation du tissu en excès :
- Une lipoaspiration ne permet pas de retirer les glandes mammaires car elles sont denses et fibreuses. Cependant, la liposuccion est souvent associée à cette intervention pour de meilleurs résultats. De plus, en cas de ptôse (affaissement des seins), une incision horizontale sous les seins permet de retirer la surcharge cutanée et de retendre la peau.
- L'intervention dure entre 1 et 2 heures et se pratique sous anesthésie générale. Un drain et un pansement compressif sont posés en fin d'intervention. Un vêtement compressif doit être porté pendant plusieurs semaines. Les résultats ne sont visibles qu'à partir de 6 mois.
Risques et contre-indications de la liposuccion chez l'homme
Comme toute opération chirurgicale, la liposuccion comprend des risques pour la santé. Il est indispensable de vérifier que vous ne présentez aucune contre-indication à une telle opération avant de vous y engager. Seul un médecin peut déterminer la présence de contre-indications.
Les contre-indications
Les hommes pouvant présenter des contre-indications à ce type d'intervention sont :
- les fumeurs ;
- les mineurs ;
- les personnes atteintes d'obésité ;
- toutes les personnes qui ont des troubles de la coagulation et de la cicatrisation ;
- les personnes ayant des troubles circulatoires importants (risques de phlébites) ;
- les personnes ayant déjà un état de santé fragile (traitement du cancer, immunodéprimés, problèmes cardiaques importants...) ;
En cas de doute, consultez en premier lieu votre médecin traitant qui connaît bien votre dossier médical et vos éventuels traitements en cours.
Les risques
Des complications heureusement rares ont pu néanmoins être observées après l'opération chirurgicale, notamment :
- les risques d'embolies et de thrombose ;
- les anémies ;
- les problèmes infectieux graves (septicémie).
Attention : cette liste n'est pas exhaustive. Le chirurgien doit vous informer de tous les risques liés à l'intervention avant de la pratiquer.
Liposuccion homme : prix des diverses zones
Le coût indicatif d'une liposuccion, réalisée en France, est le même pour les hommes et pour les femmes. Il dépend du choix de la clinique et des honoraires de divers intervenants :
- liposuccion des fesses : 1 000 à 3 500 € ;
- liposuccion cuisses : environ 2 000 € ;
- ventre / abdomen : 900 à 2 000 € ;
- poitrine (adipomastie) : 300 à 900 € ;
- genoux : 700 à 1 200 € ;
- visage (double menton, joues) : 2 000 à 3 500 €.
Seule la gynécomastie peut être prise en charge par la Sécurité sociale, sous les conditions suivantes :
- après bilan endocrinien ;
- après la puberté ;
- pour gynécomastie accusée, pouvant poser un problème d'ordre sexuel ou psychologique.